« Ici, ailleurs, là-bas, moi, toi… » sont des mots en français, en alsacien, en turc qui tourbillonnent au sol, flottent, se font et se défont, tels des flux sensoriels pour composer le poème Ici, une vidéo interactive, jouant avec le spectateur.
Ici interroge sur le rapport à une double culture, l’étrangeté dans son propre pays et les questions identitaires.
L’intervention du spectateur est importante dans l’oeuvre de L. Mareschal donnant ainsi corps à des oeuvres à la fois éphémères et vivantes. C’est ce même processus que l’on retrouve dans Ici, avec les pas de l’homme sur le poème projeté. Que ce soit avec le numérique, des matériaux comestibles ou d’autres éléments Laurent Mareschal parle de la fragilité.
La littérature, les problématiques de traduction et le langage sont des sujets d’inspiration importants pour l’artiste. Ce poème en mouvement peut évoquer par ailleurs une fuite.
Au-delà de son aspect formel esthétisant, il se révèle subtilement engagé comme une grande partie du travail de Laurent Mareschal teinté d’une douce tristesse.
Ici explore des territoires à la fois physiques et psychologiques.

Né en 1975, en France | Vit et travaille à Paris
Etudiant à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg (HEAR) en 1997, Laurent Mareschal part à Jérusalem, avant son diplôme des Beaux-arts de Paris (2000-2002), puis du studio national des arts contemporains du Fresnoy de Tourcoing (2003-2005).
Laurent Mareschal interroge l’éphémère, le fragile, le territoire et la question du Proche-Orient.
Sa vidéo La Ligne verte a été présentée à plus de 150 festivals, projections et expositions dans le monde entier et remporte plusieurs prix dont le prix international Ingenio 400 (2005) – célébrant les 400 ans de la publication de Don Quichotte – et un prix aux Vidéoformes de Clermont-Ferrand (2006). En 2008, il est résident au Digital Art Lab de Holon (Israël).
En 2008 il fait partie de l’expo fêtant les 10 ans du Fresnoy au Grand Palais «Dans la nuit des images».
En 2013 il fait partie des finalistes du Jameel Prize 3 et son œuvre Beiti sera exposée au Victoria & Albert Museum (Londres), à la biennale de Sharjah (Emirats Arabes Unis), au Manege (Moscou), à la National Library Art Gallery (Singapour). En 2017, l’installation Ici est exposée au Van Abbe Museum d’Eindhoven (Pays-Bas) dans le cadre de l’exposition Stop Licht, aux côtés notamment de Christian Boltanski et Pierre Huygues – Philippe Parreno.
En novembre 2017, il fait l’objet d’une exposition personnelle Clair Obscur présentée à Synesthésie, centre d’art de Saint-Denis (réseau Tram).